Bye bye le gras

Comment trouver une motivation sans faille et perdre jusqu’au dernier kilo ?

Ça fait longtemps déjà que vous l’avez constaté : à chaque fois que vous avez essayé de perdre du poids, vous avez abandonné bien avant d’atteindre votre objectif. Que ce soit parce que les privations étaient nombreuses ou que les résultats tardaient à venir, vous avez fini par arrêter vos efforts et reprendre tout le poids que vous aviez perdu (plus un bonus parce que sinon, ça ne serait pas drôle…). Vous vous demandez donc comment tenir jusqu’au bout, comment obtenir cette motivation inébranlable qui vous mènerait au bout de vos objectifs ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

Votre motivation vous fait défaut pour 2 raisons : 1) vous avez introduit des interdits (privations) dans votre alimentation, et 2) vous pensez que la volonté est la seule à pouvoir régler votre problème.

Comprendre qu’il n’y a pas de mauvais aliments (et donc que les interdits ne servent à rien)

S’il y a bien une pensée toxique quand on cherche à perdre du poids, c’est de penser qu’il y a des aliments interdits (parce que « grossissants ») et des aliments autorisés (parce qu’« amaigrissants »). Cette distinction mène toujours à une réaction en chaîne, plutôt malsaine je dois dire.

Un interdit va tout d’abord créer un manque qui, non comblé, va se transformer en frustration. Et être frustrée est une sensation plutôt désagréable. On subit et donc on ne veut pas subir trop longtemps. On souhaite donc des résultats rapides pour sortir de cet état de régime et faire disparaître les interdits. De cette façon, on voit bien que les interdits alimentaires sont juste un problème dont on veut se débarrasser alors pourquoi les introduire dès le début ? Sans compter qu’une frustration trop grande aura toujours le pouvoir de nous faire craquer, et nous faire nous sentir mal.

Ainsi, si se priver ne fonctionne pas, pourquoi ne pas arrêter de le faire ? Parce que malheureusement, nous sommes confrontées à un deuxième problème : les conseils en perte de poids vus et revus dans les médias.

Ça fait longtemps malheureusement que l’on a pris l’habitude d’incriminer des catégories d’aliments dans les conseils en perte de poids. Parce que c’est tellement plus simple de balancer toute la faute sur le gras et le sucre, de louer la sacro-sainte protéine ou les nouveaux « superaliments » et à la fin, peu de gens savent réellement comment on perd du poids car un discours tout en nuances ne vend pas.

Perdre du poids pour toujours est assez simple en théorie (mais attention, qui dit simple ne dit pas nécessairement facile, notamment dans la mise en œuvre). Pour perdre du poids une bonne fois pour toutes, il faut créer un déficit calorique modéré tous les jours jusqu’à obtention du poids visé. Vous voyez donc ici que la perte de poids se joue au niveau des calories, pas des catégories d’aliments.

Tous les aliments apportent des calories. Certains plus que d’autres. Sauf que pour notre corps, une calorie est une calorie. Il ne vérifie pas si celle-ci vient d’une salade ou d’un soda. En fait, c’est le bilan qui compte, combien vous avez ingéré de calories dans la journée face à combien vous en avez dépensées.

C’est pourquoi en réalité il n’y a pas de mauvais aliments, il n’y a que des mauvaises quantités. Le chocolat n’est pas interdit lors d’un processus de perte de poids. Par contre, si vous voulez en manger deux tablettes par jour, c’est un autre débat. Vous comprenez ? Et ceci a le gros avantage de mettre fin aux frustrations engendrées par les privations, pour envisager son alimentation de manière plus apaisée.

Et ça tombe bien, parce qu’on est humain. On a besoin de temps en temps de manger une barquette de frites, un burger ou de se servir une part de ce gâteau au chocolat qui a l’air tellement délicieux. L’idée importante ici est de savoir arbitrer. Je ne le savais pas avant de perdre du poids mais ce qui est cool est que ça s’apprend.

Supériorité de l’esprit sur le corps ?

On croit souvent que pour changer un comportement, il faut avoir recours à de la volonté et par là, je veux dire se forcer. La tradition judéo-chrétienne aime nous faire croire à la supériorité de l’esprit sur le corps. Il n’en est rien. Nous sommes avant tout des êtres guidés par nos émotions et ces émotions, ce n’est pas l’esprit qui les ressent mais bien le corps. C’est pourquoi se forcer à faire quelque chose de désagréable (ou de chiant) ne mènera jamais à rien parce que vous arrêterez toujours de le faire. Votre esprit pliera face au ressenti du corps, et non l’inverse.

On peut dire que la volonté fonctionne comme un muscle. Si on force trop, il fatigue et on abandonne. De cette façon, la première semaine d’un régime, tout va bien. Mais la deuxième ou la troisième semaine, on retourne à nos anciennes habitudes. Le muscle est fatigué. Parce que votre volonté est de fait limitée, vous ne pouvez donc compter dessus sur le long terme.

Et c’est un problème de penser que la volonté peut tout régler parce que, si vous avez lu mon article « Comment perdre du gras vite et bien ? », vous savez que perdre du poids durablement prend du temps. Vous savez qu’essayer de réduire les délais pour obtenir des résultats rapides est le meilleur moyen de saboter tous vos efforts, c’est pourquoi une perte de poids doit toujours être pensée sur le long terme.

Alors comment faire ?

Obligation de moyens vs. obligation de résultat

Le problème réside avant tout dans notre façon de regarder le problème de la perte de poids. On veut perdre -10kg, -20kg, -30kg ou atteindre un chiffre spécifique sur la balance. De cette manière, la perte de poids est envisagée comme une obligation de résultat, un objectif à atteindre. Et pour y arriver, on est capable de n’importe quoi car on envisage facilement de se sacrifier pour un temps si cela nous permet d’atteindre un certain résultat.

Or, une perte de poids durable se construit tous les jours, jour après jour. Notre poids n’est en fait que l’indicateur tardif de nos habitudes alimentaires. C’est pourquoi la perte de poids est en fait avant tout une obligation de moyens : quelles actions êtes-vous prête à réaliser tous les jours (samedi et dimanche inclus) pour perdre du poids ?

L’enjeu se situe donc au niveau des actions que l’on est prête à réaliser au quotidien, sur le long terme, et non sur les sacrifices que nous sommes prêtes à faire sur le court terme. Le nerf de la guerre se situe d’autant plus à ce niveau qu’il nous faut apprendre à aimer ce que l’on fait, ce que l’on met en place de nouveau sinon ça ne durera pas. Une perte de poids durable relève plus du marathon que du sprint.

Ainsi, pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut apprendre à aimer ce processus, le considérer comme un projet que l’on construit un peu chaque jour, dans lequel on se crée de nouvelles bonnes habitudes sur lesquelles on capitalisera à l’avenir. Pour mener à des résultats pérennes, ce processus doit être un moment d’apprentissage et de transformation. Il est donc primordial d’arrêter de concevoir les choses de manière temporaire.

C’est un chemin à parcourir mais il n’est pas impossible du tout ! D’autant plus que je suis là pour vous aider si vous en avez besoin 😉