Comment perdre du gras vite et bien ?
Vous souhaitez vous débarrasser de votre gras et c’est bien normal. Franchement, qui veut de cette matière disgracieuse qui ne sert à rien sinon à entamer notre santé et ruiner notre plastique ?
Le remède classique pour perdre du poids est connu de tous : le bon vieux régime. Le problème avec lui est qu’il implique des privations de nourriture et donc des frustrations au quotidien. N’étant pas sûres de résister à cet inconfort quotidien très longtemps, la plupart d’entre nous cherche donc une solution courte dans le temps. On fait les efforts une bonne fois pour toutes et puis c’est bon. Sauf que.
Pendant très longtemps j’ai pensé ma perte de poids comme ça, jusqu’au jour où, après quelques lectures, je me suis rendue compte qu’il y avait un fossé entre perdre des kilos (du gras), et devenir mince, c’est-à-dire perdre du poids et ne plus jamais le reprendre. Parce qu’en fait, c’est bien cela que l’on recherche non ? Perdre du poids pour toujours. On se penche sur le problème une fois et on n’en parle plus, c’est bien ça n’est-ce pas ? Personne n’a envie de s’y remettre tous les quatre matins. Je n’avais pas envie de m’y remettre tous les quatre matins.
Et le problème majeur ici est qu’il est impossible de fournir les efforts pendant un temps et espérer capitaliser dessus éternellement. Non. Pour perdre du poids durablement, il faut fournir des actions au quotidien qui vont dans le sens de la silhouette que vous désirez. Et ces actions sont bien précises mais pourtant, elles sont ignorées de la plupart parce que la plupart des gens préfère jouer au perroquet en répétant encore et encore ce qu’ils ont entendu dire à propos de la perte de poids : « le jeûne intermittent, il paraît que ça marche », « courir, il n’y a rien de mieux pour brûler de la graisse », « le gluten, c’est mauvais pour la santé », « c’est le chocolat et les gâteaux qui font grossir », etc. Et au final, vous ne savez plus quoi faire. Manger de tout sur une fenêtre de 8h ou arrêter le sucre et le gluten ? Manger de tout sur une fenêtre de 8h tout en arrêtant le gluten et le sucre ? Dois-je ajouter à tout ça une ou deux séances de running par semaine ??? Résultat, c’est la confusion la plus totale. Vous finissez par commencer une cure détox et vous finissez balloner comme jamais…
Allez, je vous donne la solution. Et celle-ci vous pourrez la répéter à tout le monde : il n’y a qu’une seule façon de perdre du perdre du poids, le déficit calorique mo-dé-ré ! Je m’explique.
Pour perdre du poids, il faut que vos entrées caloriques soient inférieures à vos dépenses caloriques de sorte que votre corps aille puiser la différence dans vos réserves de graisse.
déficit calorique = entrées caloriques < dépenses caloriques
L’idée est que quand on dépense plus d’argent que ce que l’on gagne, on puise dans son épargne. Pour le corps c’est pareil. Notre graisse corporelle n’est que le stockage sous forme de graisse des calories ingérées mais non dépensées. La graisse est donc notre épargne énergétique. Jusque là, c’est plutôt facile à comprendre. Nous avons donc besoin d’un déficit calorique pour perdre du poids.
De cette façon, si faire le jeûne intermittent crée un déficit calorique dans votre quotidien, alors vous perdrez du poids. Si commencer le running crée un déficit calorique dans votre quotidien, alors vous perdrez du poids. Si arrêter le chocolat et les gâteaux crée un déficit calorique dans votre quotidien, alors vous perdrez du poids. Tout dépend de votre situation de départ. Avez-vous besoin de manger moins de calories ? De faire plus d’exercice ? Est-ce votre consommation de sucre qui crée un excédent calorique au quotidien qui vous fait prendre du poids (ou ne pas en perdre) ? Et le raisonnement est le même que vous décidiez de commencer un régime kéto, le pilate ou de vous concentrer sur des aliments à IG bas.
Et l’inverse est aussi terriblement vrai : vous pouvez manger équilibré et faire du sport, si à la fin vous ne créez pas de déficit calorique, vous ne perdrez pas un gramme malheureusement. Parce que le corps gagne toujours à la fin.
Mais attention ! Ce déficit calorique doit être modéré autrement, la perte de poids n’aura pas lieu !
Il est donc inutile de s’affamer pour perdre du poids. Oui, vous avez bien lu : plus vous vous priverez, moins vous perdrez de poids. Parce qu’un paramètre de la perte de poids est quasi toujours passé sous silence : le métabolisme de base.
Le métabolisme de base correspond à la dépense énergétique nécessaire et incompressible pour entretenir la vie d’un individu au repos, allongé, éveillé, à jeun depuis plus de 12 heures, en condition de neutralité thermique (température extérieure de 22°C environ), et au calme émotionnel. Ainsi, l’énergie dépensée correspond aux activités de base (travail du cœur, cerveau, respiration, circulation sanguine, renouvellement cellulaire, sécrétion…). En gros, c’est la dépense d’énergie minimum quotidienne permettant à l’organisme de survivre.
Le métabolisme de base dépend de la taille d’une personne, de son poids, son sexe, son âge, de sa teneur en muscle, de son état physiologique…
À cette dépense énergétique de repos s’ajoutent les dépenses énergétiques liées à l’activité physique, à la thermorégulation et le métabolisme de la digestion des aliments afin d’obtenir la dépense énergétique journalière totale.
L’alimentation permet de subvenir à ces besoins énergétiques et les apports alimentaires ne doivent pas être inférieurs au métabolisme de base calculé avec le poids actuel. Par exemple, pour une femme de 30 ans mesurant 1,60m et pesant 70kg, le métabolisme de base est de 1438 Calories environ. Elle ne devrait donc pas manger moins de 1438 Calories par jour. Malheureusement, beaucoup de régimes sur le marché ne se préoccupent pas de ça et vous proposent des régimes hypocaloriques à 1000 Calories par jour voire moins…
Et cela a pour conséquence néfaste de forcer le métabolisme à s’adapter, à faire avec ce qu’on lui donne, c’est-à-dire pas assez. Il va donc ralentir et se mettre en mode « économie » pour composer avec ce budget énergétique serré car notre organisme ne peut pas débrancher notre cerveau, notre cœur, notre foie, ni arrêter de respirer… Il se met donc en mode « famine » ce qui a pour conséquence de bloquer toute perte de poids.
Ainsi, chercher à manger moins peut facilement mener à ne plus manger assez ! C’est pourquoi il est important à mon sens de monitorer les entrées caloriques lorsque l’on souhaite perdre du poids. D’une part, on s’assure que le déficit calorique existe afin d’atteindre notre objectif de perte de poids (on arrête de tâtonner à l’aveuglette) et d’autre part, on s’assure de manger assez.
Revenons à nos exemples. Imaginons que vous vous mettez au jeûne intermittent et que celui-ci crée un déficit calorique. Vous allez perdre du poids, vous allez être contente. Mais si celui-ci est trop grand, vous allez perdre pendant un temps et puis plus rien. Parce que votre métabolisme ce sera adapté (et bloqué). Vous aller chercher à manger moins pour « relancer le truc » (c’est que vous avez encore quelques kilos à perdre), sauf que vous ne ferez qu’empirer votre situation.
Parallèlement à ça, la volonté fonctionne comme un muscle. Si on force trop, il fatigue et on abandonne. C’est pourquoi la première semaine d’un régime, tout va bien. Mais la deuxième ou la troisième semaine, on retourne à nos anciennes habitudes. Le muscle est fatigué. Et une fois que vous aurez abandonné, vous allez reprendre tout le poids perdu, plus un bonus bien sûr (sinon ce ne serait pas drôle). Vous avez donc suivi le plan parfait pour un bon effet yo-yo.
Il n’est donc pas possible de trop en demander, ni à notre volonté, ni a notre corps. C’est pourquoi perdre du poids durablement prend du temps.
Perdre du poids une bonne fois pour toutes est en fait comme un investissement : on y consacre du temps aujourd’hui pour ne plus y consacrer de temps à l’avenir. C’est pourquoi on ne peut aller vite en la matière. La logique est la même avec de l’argent : plus vous voudrez percevoir des bénéfices vite, plus vous ferez de la merde avec votre investissement. Se précipiter ne mène qu’à faire des erreurs.
C’est pourquoi la question qui importe ici est : pourquoi voulez-vous agir vite ?
Aller de l'avant ne veut pas dire fuir
Je sais, vous ne vous supportez plus. En tous cas, plus comme ça. Vous en avez marre de ressentir cette honte chaque fois que vous croisez votre reflet dans un miroir, ou de ressentir cette culpabilité chaque fois que vous mangez. Je comprends.
Mais à vouloir agir vite comme ça, vous ne faites que fuir. Vous rêvez de devenir quelqu’un d’autre et le plus vite possible. Vous pensez qu’une nouvelle image vous donnera une nouvelle personnalité alors que c’est faux. Pensez-vous vraiment réussir à changer sans vous prendre en considération ? En niant qui vous être, en vous oubliant ?
Le risque que vous prenez en faisant ça est de devenir une « obèse-maigre » comme le dit le docteur Apfeldorfer, c’est-à-dire quelqu’un qui a perdu beaucoup de poids mais qui n’a pas pris le temps d’intérioriser son amaigrissement. Cette personne persiste à vivre son corps comme gros et se sent comme dans un corps d’emprunt. Manger reste une difficulté de tous les instants. Et cet état est encore plus inconfortable parce que lorsque l’on est gros, au moins on sait pourquoi on est malheureux et on peut entretenir l’espoir qu’en maigrissant, tout s’arrangera… Et cette situation mène bien souvent à une réelle reprise de poids.
C’est pourquoi il est également important de prendre le temps d’évoluer pendant la perte de poids. Et d’arrêter de concevoir le bonheur comme une finalité, un objectif à atteindre : « Quand je serai mince, je serai enfin heureuse ». Parce qu’en faisant ça, on reporte sans cesse le bonheur à la prochaine étape. Alors que le bonheur est accessible dès maintenant.
De cette façon, vous commencez à comprendre que perdre du poids durablement ne se passe pas que dans l’assiette. Il y a aussi tout ce qui se passe dans votre tête et un certain nombre de choses à déconstruire en cours de route. Et c’est justement ce sur quoi je vous propose de travailler. Alors, prête à tenter l’aventure ?