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Bye bye le gras

Arrêter les régimes pour enfin perdre du poids !

Vous voulez perdre du poids ? Vous envisagez un régime pour ça ? Vous êtes peut-être même déjà au régime ? Si vous avez répondu oui à au moins l’une de ces questions, lisez bien ce qui suit, ça pourra vous éviter quelques problèmes (et pas des petits !) Parce que non, un régime n’est pas la solution pour perdre du poids. En fait, et on se garde bien de vous le dire, un régime ne fait que vous faire prendre du poids. Oui, j’ai bien écrit « prendre » parce que le régime n’est en fait que la « solution » qui fait empirer la situation. Il empire d’ailleurs la situation à 3 niveaux. 

 I / Un régime abîme votre corps

Un régime abîme votre corps car s’il est mal mené, ce qui est très souvent le cas, il entraîne un dérèglement de votre métabolisme, ce qui va avoir plusieurs conséquences négatives.

Avant de développer quelles sont ces conséquences, je vais d’abord vous expliquer en quoi un régime dérègle votre métabolisme. Pour ça, je dois d’abord vous parler d’une notion : le métabolisme de base.

Alors attention définition : le métabolisme de base correspond à la dépense énergétique nécessaire et incompressible pour entretenir la vie d’un individu au repos, allongé, éveillé, à jeun depuis plus de 12 heures, en condition de neutralité thermique (température extérieure de 22°C environ), et au calme émotionnel. Ce qu’il faut comprendre là-dedans, c’est que l’énergie dépensée correspond aux activités basales (travail du cœur, du cerveau, respiration, circulation sanguine, renouvellement cellulaire, sécrétion…), à tous ces mécanismes du corps qui se font inconsciemment mais qui sont essentiels. En gros, le métabolisme de base c’est la dépense d’énergie minimum quotidienne permettant à l’organisme de survivre.

Le métabolisme de base dépend de la taille d’une personne, de son poids, son sexe, son âge, de sa teneur en muscle, de son état physiologique, etc.

Et c’est à cette dépense énergétique de base, que s’ajoutent les dépenses énergétiques liées à l’activité physique, à la thermorégulation et le métabolisme de la digestion des aliments pour obtenir la dépense énergétique journalière totale.

Donc en gros, c’est notre métabolisme de base + notre activité physique qui déterminent nos besoins journaliers en énergie et donc ce que devrait nous apporter notre alimentation.

Ceci étant dit, les apports alimentaires ne doivent pas être inférieurs au métabolisme de base calculé avec votre poids actuel, parce que notre cerveau, notre cœur, nos poumons, nos tissus… ne peuvent pas s’arrêter de fonctionner. Autrement, on aurait quelques soucis. Il faut donc leur donner du carburant.

Si on prend par exemple une femme de 30 ans mesurant 1,60m et pesant 70kg, son métabolisme de base est de 1438 Calories environ (il y a une équation pour calculer ça mais je vous épargne les détails). Donc si son métabolisme de base est de 1438 Calories, elle ne devrait donc pas manger moins de 1438 Calories par jour. Malheureusement, beaucoup de régimes sur le marché ne se préoccupent pas de ça et vous proposent des régimes hypocaloriques à 1000 Calories par jour voire moins…

Et c’est précisément là qu’on commence à avoir un gros problème. Parce que vous ne pouvez pas demander à votre cœur d’arrêter de battre ou à vos poumons de respirer. Alors comment fait notre organisme ? Il ralentit et se met en mode économie maximale. Il fait en sorte de réduire la dépense énergétique induite par le métabolisme de base, comme quelqu’un qui se rend compte qu’il n’a plus d’argent finalement. Quand vous n’avez plus d’argent, vous limitez vos dépenses n’est-ce pas ? Et bien pour votre corps c’est pareil. Il s’adapte.

En fait pour l’organisme, toute perte de poids brutale est une menace. Et le corps est génétiquement armé pour défendre ses réserves de graisses. Du coup, il ne va pas en rester là malheureusement.

En plus de ralentir votre métabolisme de base, votre corps va aussi s’arranger pour augmenter ses entrées caloriques et donc vous faire manger. Pour ça, il va jouer sur 2 hormones : la leptine et la ghréline.

La leptine est une hormone qui inhibe l’appétit tandis que la ghréline est une hormone qui stimule l’appétit. Du coup à votre avis, qu’est-ce qu’il va se passer ? Votre corps va augmenter celle qui stimule l’appétit pour que vous ayez bien tout le temps faim, et réduire celle qui inhibe l’appétit pour retarder la sensation de satiété. Vous devez manger et votre corps vous le fait bien comprendre. Pas étonnant que ça finit par virer à l’obsession et que vous soyez incapables de résister à la moindre pauvre croûte moisie qui se présenterait sous votre nez. Votre volonté est au supplice.

Et le pire dans tout ça est que ces mécanismes sont persistants tant que tous les stocks de graisses n’ont pas été reconstitués ! Ainsi, peu importe combien vous perdrez, vous serez amenées à tout reprendre, avec un bonus, bien sûr.

Et puis comme si tout ça ne suffisait pas, tant que l’on n’a pas perdu tout le poids souhaité, on se dit qu’on doit rester au régime, empirant encore plus la situation. Parce que cette situation peut encore durer longtemps dans la mesure où, quand votre métabolisme est ralenti, toute perte de poids est bloquée. Vous ne pouvez donc plus perdre de poids. Ça ne sert donc à rien d’insister. Ainsi, vous pouvez vous retrouver à manger comme un moineau sans pour autant perdre un seul gramme…

Et le pire du pire dans tout ça, est que c’est vous qui vous infligez tout ça. C’est pas le voisin, c’est pas votre mec ou votre famille. C’est vous qui vous faites ça. Ce qui est une très bonne transition pour la suite.

II / Un régime détériore votre relation à vous-même

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on évolue toutes à peu près selon une même logique. Quand on commet un excès, on a le sentiment d’avoir commis une erreur que l’on doit corriger. Ça, c’est la culpabilité en pleine action.

La culpabilité se déclenche chaque fois que l’on pense avoir fait quelque chose de mal. On se regarde faire, en l’occurrence on se regarde manger, et on se dit qu’on n’a pas pas « bien » manger, pas de la bonne façon. Parce qu’il y a des aliments « bons » pour nous et des « moins bons » pour perdre du poids, ou ne pas en prendre.

Alors je vais y revenir sur cette distinction aliments « bons » / « pas bons », autorisés / interdits pour perdre du poids ou ne pas en prendre, mais vous pouvez déjà apercevoir le problème : si cette distinction n’existait pas dans votre tête, si tous les aliments étaient « autorisés », pourriez-vous vous dire que vous n’avez « pas bien » manger ? Que vous n’avez pas fait ce qu’il fallait ? Non. Si tout est autorisé, vous ne pouvez pas commettre de faute. Et sans faute, pas de culpabilité. Vous saisissez le mécanisme ?

C’est parce qu’on a un préjugé sur ce qui est « bon pour nous », ou pas, qu’on continue de se juger. Et comme ça, on peut se juger tous les jours et on le fait d’ailleurs ! Tous les jours, lentement mais sûrement, on distille l’idée dans notre esprit qu’on n’est pas à la hauteur. Et franchement, pour booster la confiance en soi, il y a mieux.

Le pire est quand ce schéma de pensées aligne une restriction après un excès. On a commis un excès, on a donc « péché » (on n’oublie pas que la gourmandise fait partie des 7 péchés capitaux n’est-ce pas), on doit donc en réaction faire « pénitence », c’est-à-dire trouver une forme de punition envers soi. Quelle preuve de désamour envers soi ! Parce que ce qui peut être un excès à vos yeux, n’en est peut-être pas un mais tant pis, c’est tellement habituel, que vous vous autoflagellez quand même, par réflexe.

Et le problème ici est qu’une restriction ne vous fera jamais sentir mieux. Elle ne fait qu’alimenter votre système d’auto-jugement, d’auto-dénigrement. Par contre, arrêter de faire ça, arrêter de vous sentir coupable tous les matins, vous fera vous sentir beaucoup mieux, je vous le garantis, je sais de quoi je parle. Je suis passée par là.

Ainsi, dans un premier temps les bonnes questions à se poser sont : pourquoi est-ce que je pense qu’il y a des aliments meilleurs que d’autres ? Est-ce vrai ? D’ailleurs, en quoi sont-ils meilleurs ? Que veut dire ce mot « meilleur » pour moi ? En quoi un aliment est bon pour moi ? Etc., pour commencer à observer cette croyance et peut-être commencer à la détricoter.

Et c’est en commençant par faire ce genre de choses que vous vous construisez une perte de poids durable, et non en vous lançant tête baissée dans un nouveau régime car les régimes ne sont pas faits pour réussir malheureusement.

III / Un régime cultive l’échec

Alors commençons par le début, enfonçons des portes ouvertes : combien de régimes vous ont permis de perdre du poids ? Suivre la règle aliments interdits/autorisés s’est révélé être efficace ? En toute honnêteté, j’attends même pas votre réponse parce que je la connais : tous les régimes que vous avez entrepris ont eu le même résultat que tous les régimes que j’ai moi-même entrepris, c’est-à-dire : aucun. Nada. Niente.

Je suis désolée de remuer le couteau dans la plaie mais vous le constatez vous-même. Les restrictions, les privations, les gélules, les trucs et astuces ne fonctionnent pas. Parce que 1) manger moins vous mène très vite à ne pas manger assez, ce qui on l’a vu, peut dérégler votre métabolisme de base et bloquer toute perte de poids (ou bien peut vous mener aux craquages à répétition), et 2) un régime est toujours pensé de manière transitoire. On fait un certain nombre d’actions sur une période donnée et après ? On refait tout comme avant ? Mais avant, c’était ce qui vous avait fait prendre du poids non ? Bref, un total non sens. Surtout que, quand on cherche à perdre du poids pour toujours, on cherche une transformation. Un changement profond. Ce ne sont donc pas quelques trucs et astuces appliqués pendant 1 mois qui vous métamorphoseront.

Donc vous commencez à le comprendre, vous affamer pour essayer de perdre 10kg en 1 mois ne sert à rien. Vous reprendrez tout à la fin, quand bien même vous arriveriez à ce résultat. De même, si vous êtes « au régime » depuis des mois, voire des années, sans aucun résultat, arrêtez ça tout de suite, vous faites vraiment du mal à votre corps et il ne mérite pas ça. N’hésitez pas à vous faire accompagner si besoin. Il n’y a jamais eu rien de honteux à demander de l’aide.

Vous l’aurez compris, un régime n’est jamais la solution. C’est cette impatience à vouloir des résultats rapides, cette volonté à rechercher des résultats spectaculaires pour ne pas subir de restrictions trop longtemps qui vous font prendre le mur à chaque fois (et ça fait mal de se prendre un mur…)

Alors prenez le temps de vous poser, d’observer, de vous questionner. Perdre du poids durablement prend du temps. Donc accordez-vous ce temps, du temps pour prendre soin de vous. Donnez-vous l’opportunité de faire les choses bien.